Deux SSD morts en quatre mois : mon aventure (et mésaventure) avec Patriot Memory
Ou comment une garantie peut coûter plus cher que le produit lui-même.
🚀 Le début d’une belle histoire… du moins, en apparence
En juin dernier, tout roulait.
Mon NAS Synology DS920+ tournait comme une horloge, et je voulais lui donner un petit coup de fouet.
J’avais donc décidé d’y installer deux SSD NVMe Patriot P400 Lite 500 Go.
Un choix que je croyais judicieux : bon prix, spécifications correctes, et des avis globalement positifs.
Ces deux disques allaient servir de cache lecture/écriture, un rôle assez simple — pas de minage, pas de stress extrême. Juste un usage domestique, stable, bien ventilé, bref : le rêve d’un SSD.
Pendant les premières semaines, tout allait parfaitement.
Le NAS volait. Les transferts étaient rapides.
Et moi, je me disais : tiens, Patriot livre vraiment de bons produits pour le prix.
⚠️ …jusqu’au jour où tout a dérapé
Fin octobre. Je me lève un matin, café à la main, et je vois une alerte rouge dans DSM :
“État critique : SSD 1 défectueux.”
Bon, ça arrive, je me dis. Peut-être une fausse alerte.
Je redémarre, je vérifie les logs SMART… 0 %. Zéro. Fini.
Et comme si ça ne suffisait pas, deux jours plus tard :
le deuxième SSD affiche à son tour 1 % de santé restante.
Deux SSD morts, en moins de quatre mois.
Même pour du matériel d’entrée de gamme, c’est un record.
🔧 Le RMA : la théorie, c’est beau…
Je contacte Patriot Memory, j’ouvre une demande de garantie.
Rien à redire au départ : leur système est clair, ils me répondent vite, ils me donnent un numéro de dossier et les instructions à suivre.
Je prépare tout :
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factures,
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captures DSM,
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photos des étiquettes des SSD,
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courriels d’alerte,
bref, le dossier parfait.
Et là, je découvre le petit astérisque au bas du contrat :
Les frais d’expédition pour le retour sont à la charge du client.
En clair, même si le produit tombe en panne prématurément, c’est moi qui dois payer pour le renvoyer.
Je m’exécute. Je prépare un envoi propre, avec une étiquette bilingue, un emballage antistatique, tout le kit.
Résultat : 27 $ CAD de frais de poste et de douane.
Pour deux SSD sous garantie.
📩 Le courriel qui se voulait diplomatique
Je reste zen.
Je leur écris un courriel bilingue professionnel — pas un message fâché, mais un message réfléchi.
Je leur explique la situation, les coûts encourus, la courte durée de vie des produits.
Et je leur demande, poliment :
“Est-ce que vous pourriez envisager un petit geste commercial ?
Je ne parle pas d’un remboursement, mais peut-être un modèle supérieur, ou une clé USB de bonne capacité ?”
Je précise aussi que j’ai déjà eu affaire à Western Digital, et que leur service RMA avait été beaucoup plus humain — ils avaient déjà fait des exceptions pour moi.
🧊 La réponse : un mur de politique
Quelques jours plus tard, je reçois une belle réponse… robotique.
Courtoise, bien formulée, mais froide comme un automate :
“Nous comprenons votre frustration.
Cependant, selon notre politique mondiale, le client assume les frais de retour.
Merci de votre compréhension.”
C’est à ce moment précis que j’ai compris que Patriot, c’est le genre d’entreprise qui a remplacé l’humain par un formulaire.
Je leur réponds à nouveau, en insistant sur le caractère exceptionnel de la situation — deux SSD ne devraient jamais mourir en quatre mois.
Et leur réponse finale est encore plus mécanique :
“Nous regrettons que notre politique ait nui à votre expérience.
Nous prenons vos commentaires en note pour améliorer nos processus.”
Traduction : “Merci, au revoir.”
💡 L’après : quand la confiance s’éteint
Pendant que Patriot se réfugiait derrière ses procédures, j’ai commandé deux NVMe Western Digital.
Je les ai reçus, installés, et tout a redémarré sans accroc.
WD, au moins, a une approche simple :
tu ouvres un ticket, ils te font confiance, et ils s’arrangent pour que tu ne payes pas pour un défaut qui n’est pas de ta faute.
Chez Patriot, j’ai payé 27 $ pour renvoyer deux SSD de 500 Go…
et je sais déjà que les modèles de remplacement, je vais les revendre dès leur arrivée.
🧭 Ce que je retiens de tout ça
Acheter un produit, c’est facile.
Mais voir comment une compagnie réagit quand ça tourne mal, ça révèle tout.
Chez Patriot, j’ai vu une politique avant tout.
Chez WD, j’ai déjà vu une équipe à l’écoute.
Et c’est souvent ce qui fait la différence entre un client perdu…
et un client fidèle.
